Combien de temps pour faire un film ?
- grenierdimages
- 22 juil.
- 2 min de lecture

On nous pose souvent la question : vous mettez combien de temps pour faire un film ?
Nos films commencent par une rencontre. Pas n’importe quelle rencontre. Une rencontre qui forme un embryon de sentiment de vertige. Cela fait l’effet d’une petite boule au creux du ventre qui envoie beaucoup d’énergie. Le cerveau turbine, la langue se délie, des images se bousculent dans la tête, des premiers mots arrivent à l’écrit. Puis le temps passe. La boule s’endort, se réveille par petites flammes, nous dit qu’il faut tenter, essayer. Au début c’est facile, on aime ces moments de repérage libres, sortes d’échappées du quotidien. On fait la route, on enregistre des images et des sons, on accumule des témoignages, des rushs, on se documente beaucoup aussi…
Puis c’est le moment du puzzle. Créer les pièces et trouver comment elles s’assemblent. C’est la première phase d’écriture du scénario. C’est là que tout se complique. Du temps et de l’argent ont été investis, nous nous sommes engagés, il faut y croire. Mais il y a encore du chemin à faire. Notre projet est-il assez mûr pour être partagé ? Les images restent sur les disques durs, en attente. On fait passer d’autres priorités, la gestion, la communication, des travaux rémunérateurs. Au bout d’un moment, il faut prendre les choses en main.
Vient la force de se jeter dans le grand bain. L'appel à finance participative est notre plongeon. L’eau est froide mais on prend un cap et on tient l’endurance. C’est le moment d’exprimer notre processus de fabrication des films, de dire que nous mettons toute notre énergie pour que ce film existe et que nous aimerions le partager. Ne plus rester seuls, envoyer des signaux pour qu’à la sortie vous soyez nombreux avec nous dans une salle à vivre un moment fort.
Nous avons rencontré Ariane en 2019. La genèse de cette rencontre est détaillée ici. Des films comme “Trait de vie” ou “Ariane, sur le fil de la bartavelle” nécessitent 2 à 3 années à être portés, comme un enfant de la grossesse à son entrée à l’école… Mais pas tous seuls ! En collectif !
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