Ariane, sur le fil de la bartavelle film documentaire
Qui est ce "nous" derrière la caméra ?
Sophie au son, Fabien à l'image, le duo coréalise des films documentaires depuis 15 ans. Ils se définissent comme des artisans, en recherche d'une liberté de création et de proximité avec le public.
Nous réalisons des films avec toujours la même détermination à témoigner de la complexité des rapports homme/nature.
L’écologie que nous défendons ne peut rester dans un entre soi. Nos regards se sont donc ouverts sur le documentaire de création et le cinéma.
Notre duo est complémentaire. Là où Sophie approfondit un engagement, un propos politique, Fabien s’attache à la mise en scène.
Comme Ariane, notre conscience de l’écologie a grandi en travaillant au contact des bergers, des paysans et des scientifiques.
Notre parcours nous a conduit instinctivement à toujours placer l’animal au centre des relations humaines. Ariane et la bartavelle nous en donnent une nouvelle occasion sensible.
À propos
de Sophie Arlot et Fabien Rabin
Fabien a acheté sa première caméra avec le rêve des cinéastes animaliers, un prétexte pour être en montagne. Il a accumulé des heures d’images de bouquetins, chamois, lagopèdes sur les bandes numériques. Il travaillait en parallèle dans une petite ferme laitière du Vercors. Parce qu’il a voulu commencer par un sujet facile, il entraîne Sophie à réaliser un premier film sur l’animal qui lui était le plus familier et le plus proche : la villarde, vache rustique du Vercors.
Le duo se forge sur le tas, Sophie au son et au montage, Fabien à l’image. Au pays de la vache fantôme sort en 2010.
L’équipe cherche par la suite à s’affirmer dans la réalisation de portraits, plaçant l’humain au cœur des questions environnementales. Sophie suit une formation de deux ans à l’IFFCAM, école de cinéma animalier. Fabien continue occasionnellement à travailler dans les fermes ou en alpage en tant que berger.
Sans jamais perdre le goût des explorations naturalistes en montagne, leurs derniers films s’étaient écartés des espaces montagnards. Dans la quête de la bartavelle, ils retrouvent avec joie le terrain de leurs débuts…
Extraits de notre filmographie
2018
Manu, Lucie, Philippe, Amandine et Martial ont l’image de paysans et paysannes hors du temps, de fous, de doux rêveurs. Pourtant c’est dans la recherche d’un bien-être que ces débardeurs, maraîchers ou même céréaliers travaillent avec des animaux de trait. Leurs histoires croisées montrent que la pratique de la traction animale s'organise et se réinvente dans un pays où l'agriculture est des plus mécanisée.
2012
Jean-Claude, paysan du bocage, vit en étroite relation avec les arbres. Son histoire transmet le bon sens de l'usage de la haie et de la culture des arbres têtards. Au rythme des brebis et du travail du bois, ses gestes créent un équilibre avec la nature.
2011
La nuit est ma terre d'aventure, un moment magique de rencontre avec la délicate salamandre, l'attente du spectacle hivernal de la migration des grenouilles, l'espoir d'approcher, ne serait-ce qu'une seconde, l'effraie-des-clochers qui niche dans les combles d'une vieille bâtisse. Ces instants sont si intenses et si éphémères, qu'ils me semblent, au lever du jour, n'avoir été qu'un rêve.
2010
Dans le massif du Vercors, la Villard-de-Lans est une vache qui a disparu du paysage. Elle qui était un pilier dans la vie quotidienne des petites fermes de montagne, ne semble plus avoir sa place dans l'agriculture d'aujourd'hui. Pourtant sa rusticité et ses qualité polyvalentes ne sont-elles pas des atouts pour les générations futures ?
